Orthosonie II

Le champ de récursivité du champ, et la récursivité du champ

Textes satellites

Champs morphiques de R. Sheldrake

Cette théorie du biologiste Ruppert Sheldrake suggère que la nature des choses dépend de champs – des champs morphiques. Chaque type de système naturel possède son propre type de champ ; il y a un champ pour l’insuline, un champ pour le hêtre, un champ pour l’hirondelle, etc. Ces champs façonnent les différents types d’atomes, de molécules, de cristaux, d’organismes vivants, de sociétés, de coutumes et de modes de pensée.

Les champs morphiques, sont connus de la physique. Ils sont des régions d’influence non matérielles s’étendant dans l’espace et se prolongeant dans le temps. Quand un système organisé particulier cesse d’exister – lorsqu’un atome est désintégré, qu’un flocon de neige fonds ou qu’un animal meurt – son champ organisateur disparaît du lieu spécifique où existait le système. Mais dans un autre sens, les champs morphiques ne disparaissent pas ce sont des schèmes (des logiciels sans supports) d’influence organisateurs potentiels, susceptibles de se manifester à nouveau, en d’autres temps, en d’autres lieux, partout où et à chaque fois que, les conditions physiques seront appropriées. Quand c’est le cas, ils renferment une mémoire de leurs existences physiques antérieures.

Le processus par lequel le passé devient présent au sein de champs morphiques est nommé résonance morphique. La résonance morphique implique la transmission d’influences causales formatives à travers l’espace et le temps.

La mémoire au sein des champs morphiques est cumulative, et c’est la raison pour laquelle toutes sortes de phénomènes deviennent de plus en plus habituels par répétition. Lorsqu’une telle répétition s’est produite à une échelle astronomique sur des milliards d’années, comme ce fut le cas pour d’innombrables types d’atomes, de molécules et de cristaux, la nature des phénomènes a acquis une qualité habituelle si profonde qu’elle est effectivement immuable, ou apparemment éternelle.

Toutes ces réflexions sont en contraste flagrant avec les théories orthodoxes en vigueur, il n’existe rien de semblable à la résonance morphique, dans le cadre de la physique, de la chimie ou la biologie contemporaines ; les scientifiques ont, en général, tendance à considérer les champs connus de la physique comme gouvernés par des lois naturelles éternelles.

Or, les champs morphiques se manifestent et évoluent dans le temps et l’espace ; ils sont influencés par ce qui s’est réellement produit dans le monde. Les champs morphiques sont envisagés dans un esprit évolutionniste, ce qui n’est pas le cas des champs connus de la physique. Ou tout au moins, ce n’était pas le cas jusqu’à ces derniers temps.

Jusqu’aux années 1960, les physiciens ont cru, pour la plupart, que l’univers était éternel – l’univers, mais aussi les propriétés de la matière et des champs, ainsi que les lois naturelles. Ces éléments avaient toujours été et seraient toujours identiques à eux-mêmes. Mais on considère désormais que l’univers est né à la suite d’une explosion primitive. Il y a quelque quinze milliards d’années, et qu’il n’a cessé de croître et d’évoluer depuis lors.

Aujourd’hui, la physique théorique est en pleine effervescence. Des théories relatives aux premiers instants de la création voient le jour. Plusieurs scientifiques avancent des conceptions évolutionnistes de la matière et des champs, d’un type novateur.

Le cosmos apparaît plus comme un organisme en pleine croissance et en pleine évolution que comme une machine éternelle. Dans ce contexte, des habitudes sont sans doute plus naturelles que des lois immuables.

En simplifiant beaucoup :

Le tout est plus que la somme des parties. Il remet en cause également l’aspect purement mécanique de la biologie au profit d’une causalité formative à la base de la morphogenèse, la biochimie et la génétique n’intervenant qu’à posteriori.

Cette causalité formative s’exprimerait par les champs morphogénétiques.

Les champs morphiques façonneraient les atomes, les molécules, les cristaux, les organelles, les cellules, les tissus, les organes, les organismes, les sociétés, les écosystèmes, le système planétaire, le système solaire, la galaxie etc.

Dans cette complexité croissante, les champs morphogénétiques contiendraient une mémoire inhérente acquise par un processus de résonance morphique, composant la mémoire collective de chaque espèce (idée émise par l’éminent psychologue suisse Carl Gustav Jung).

Ainsi, le cerveau, trop petit pour contenir la mémoire, n’est pas un organe de stockage mais un organe de liaison avec la banque de données du champ morphogénétique dans laquelle se mêlent passé, présent et futur.

… Chaque mouvement est à la fois produit et producteur. Un processus récursif est un processus où les produits et les effets sont en même temps causes et producteurs de ce qui les produit. On retrouve l’exemple de l’individu, de l’espèce, et de la reproduction. Nous, individus, nous sommes les produits d’un processus de reproduction qui est antérieur à nous. Mais une fois que nous sommes produits, nous devenons les producteurs du processus qui va continuer… 

Edgar Morin

Extrait de « introduction à la pensée complexe »

L’incomplétude de Gödel déjà référée dans le champ novateur des interactions humaines

Gödel

Le pendule de Foucault

Au panthéon de Paris chacun peut se laisser enseigner par l’expérience directe de ce que la présence imposante du pendule de Foucault révèle à nos sens immédiats et peu à peu à nos sens subtiles.

Nous sommes conditionnés par nos cinq sens physiques et l’observateur mental séparatiste à croire que le mouvement apparent (traitement simplifié, réducteur de l’information) est le mouvement réel (traitement holographique de l’information).

Trinh Xuan Thuan dans « la mélodie secrète » reprend l’expérience de Foucault (1851) et la fonde plus largement grâce à ce que l’astrophysique a découvert depuis : au-delà des interactions explicitant les mouvements résultants, l’immuable tient toute la cohésion de l’univers.

Foucault

Une approche orthosonique succincte de la tri-unité primordiale

La plupart des cosmogonies des grandes traditions se réfèrent à une tri-unité primordiale définie par :

  • Un Principe Créateur
  • Un principe Conservateur
  • Un principe Destructeur

L’orthosonie va redéfinir cette trinité primordiale en s’appuyant sur les connaissances actuelles de la complexité de l’ auto organisation des champs du monde manifesté, expérimentées dans le processus de l’ incarnation qui nous concernent.

 

Un Principe Créateur, un Principe Constructeur, un Principe Destructeur (ou plus exactement destructurateur)

Le principe de conservation est inscrit dans les puissances constructrices et destruturatrices , il se manifeste en suivant les lois de la complexité.

Le temps que les formes s’auto organisent en accomplissant ce pour quoi elles sont produites, une intelligence de conservation est à l’œuvre, lorsque ces mêmes formes arrivent à terme l’œuvre du destructurateur s’intensifie en désorganisant énergétiquement la structure, la forme se désintègre et au fur et à mesure de ce processus une matrice appartenant à un plan plus profond conserve la quintessence de l’information résultante de l’expérimentation. Cette matrice devient le fondement du cycle suivant.

Ce processus est inscrit au cœur de l’arbre de la phylogenèse. Plus nous nous éveillerons à la perception des champs, moins nous parlerons d’extinction d’espèces, nous percevrons le continuum préservé au sein de la discontinuité apparente.  Nous percevrons l’alliance intime dans la Nature des constructeurs et des destructurateurs, indissociables et servant le même dessein. Lorsque nous pourrons reconnaître collectivement cette intelligence du vivant, nous pourrons étroitement collaborer avec elle. En se laissant façonner par cette intelligence se déprogramment les mémoires d’ignorance qui maintiennent encore à la surface de la terre les symptômes de ses divisions meurtrières dont souffre toute l’humanité et par voie de conséquence les autres règnes.

Le champ de récursivité, et la récursivité des champs

La récursivité des champs a toujours existé, mais elle œuvrait en dessous du seuil de perception ordinaire de l’humanité jusqu’aux découvertes du 20ème siècle. Celles-ci sont le fruit du changement de niveau vibratoire de la terre et donc de l’humanité.

Cette augmentation vibratoire a modifié nos perceptions. Notre réceptivité de plus en plus grande à l’information, à l’énergie, venant de soulèvements chaotiques du champ mémoriel de l’humanité, nous impose, nous propose de reconnaître que la causalité ne suit pas le trajet linéaire de ce que la conscience réflexive mentale antérieure croyait.  La puissance du chaos permet une désorganisation de nos barrières séparatives fabriquées par notre ignorance profonde du Réel, elle opère la défragmentation qui nous maintenait jusqu‘alors dans un traitement de l’information réducteur, erroné, source de tous les jugements exterminateurs « balancés » sans aucun discernement les uns envers les autres comme si nous n’étions pas originaires de la même source. Comme si nous n’avions pas accès à la possibilité de co exister dans un champ où la liberté d’être en interactions différentielles était concevable, alors que nous y aspirons profondément.

La récursivité des champs nous permet de reprendre totalement la responsabilité des impacts venant de toutes les directions, de toutes les dimensions en même temps. Elle restaure le contact avec le pouvoir inclusif de la Conscience pure, elle met un terme à l’emprise des mémoires verrouillées dans une interprétation duelle. La croyance en la linéarité apparente de la causalité va d’abord cesser (et jugement infernal conséquent se déconstruire en même temps) puis la croyance en sa circularité fermée (boucle infernale de la fatalité) va également se désorganiser, laissant la place à un champ ouvert, dynamique, plastique, compressible et extensible. En ce champ une double compression se produit entre la lumière de la Conscience pure, libre de traces mémorielles héritées, et la masse des mémoires dont chacun d’entre nous s’est imparti en tant qu’Êtres pour œuvrer au sein de l’état du monde. Le champ contient cette dynamique paradoxale, et nous devenons de plus en plus aptes à l’assumer, à l’accomplir en conscience.

En supportant cette double compression, sans essayer d’y échapper, la perception de la présence de « solutions » pour soutenir la transition dans laquelle l’humanité se trouve, nous permet de franchir les états critiques et d’émerger dans un champ dégagé où se manifeste l’intelligence du vivant que nous n’avons pas encore expérimentée réellement, une voie nouvelle s’ouvre.

Cette voie est celle que nous allons explorer dans orthosonie III mise en ligne progressivement au printemps 2020.

En mars, des animations favorisant le ressenti de ce qu’est le champ de récursivité spécifique à l’approche orthosonique, réalisées par Arnaud seront mises en ligne, sur cette page.

Ci-dessous trois reproductions de l’œuvre du graveur Escher qui a su admirablement exprimer, évoquer la récursivité du champ.