[Publié le 6 septembre 2022]
2. Contextualisation plus locale : quelques repères de découvertes scientifiques ayant imposées peu à peu au champ de la pensée scientifique, l’hypothèse du principe anthropique
• Entre 1970 et 1980 naissait dans le champ de la conscience physique et métaphysique de certains scientifiques un principe nouveau, une hypothèse nouvelle : Le principe anthropique proposé par l’astronome Brandon Carter en 1974, nuancé par le physicien Freeman Dyson, renommé par Hubert Reeves principe de complexité.
• Bien d’autres allaient entrer en résonances différentielles autour de ces questions fondamentales : dorénavant comment appréhender la nature de la « place » de l’Homme dans l’univers, comment redéfinir la nature de sa véritable nature, la nature de sa véritable responsabilité participative à l’accomplissement de l’ordre universel et son dessein.
• Quelques furent les différentes voire divergentes approches de ce principe, au fur et à mesure:
• Que les révolutions dites coperniciennes continuaient de se déployer,
• Que se découvraient de nouvelles dimensions, de nouvelles lois constitutives de la matière, de la conscience, et de la vie,
• Une refonte totale de la façon de penser, de ressentir, de percevoir se préparait, et continue de se préparer,
• Provoquant, et confrontant l’humanité à un vide conceptuel totalement inhabituel, qui l’invitait, l’invite et l’invitera à se mettre à l’écoute de la profondeur avec humilité, et d’entendre ce qui est en train de lui être dit.
• La profondeur est tout aussi multi-dimensionnelle que multi-directionnelle.
• Le Mystère, l’Infini, et leurs manifestations complexes reprenaient, reprennent et reprendront toutes leurs gloires fondamentales et fondatrices d’une nouvelle approche de ce qu’est la vie, la conscience, la matière, la substance et l’esprit, impliquant une redéfinition de la responsabilité.
• Le processus de décentralisations, délocalisations successives en cours, que ces découvertes révèlent,
• d’une part prépare et avertit l’humanité de l’effondrement du modèle de référence fondateur de l’inconscient collectif encore apparemment dominant, actuel,
• et d’autre part, simultanément, informe l’humanité de l’émergence d’une nouvelle conscience, non modélisable, non récupérable, par le mental causal, échappant ainsi à la tentation prévisionnelle ordinaire, nous montrant le chemin de la présence au pur Présent (revoir l’article sur l’holomouvement de David Bohm).
• Ce processus est en train, inexorablement, de générer des perturbations à tous les niveaux d’organisations de notre civilisation tout en éveillant, d’abord sourdement, la perception de qualités des champs subtils dont les opportunités se sont avérées et vont s’avérer porteuses de potentiels inconnus, tout en révélant notre aptitude à les percevoir, les reconnaître, à les mettre en œuvre si nous soutenons concomitamment l’œuvre de dé-construction des formes pensées dominantes devenues caduques.
• Dé-construire, non pas rejeter, non pas écarter, non pas juger, non pas condamner. Autant dé-construire libère de l’espace, autant rejeter, écarter, juger, condamner obstrue l’espace.
• Leurs soulèvements provoquent et favorisent l’émergence de champs-lisières d’où se dégage une vibration complexe dans l’atmosphère terrestre et de ses sphères, et où se côtoient, étrangement terreur, et espérance, contenues ensemble par la puissance du champ, contraignant l’humanité entière à dialoguer avec les deux en simultanéité. Les stratégies conscientes et inconscientes de l’ancien paradigme pour se maintenir artificiellement d’un coté ou de l’autre sont mises, fort heureusement en échec par la réalité des puissances qui en se déployant, nous impactent physiquement, concrètement et structurellement.
Revenons à certains repères historiques du processus d’émergence de changement paradigmatique énoncé par la science :
• La première révolution copernicienne (début du XVIe siècle de notre ère) portant sur le glissement du modèle géocentrique de Ptolémée (deuxième siècle de notre ère) vers un modèle héliocentrique inconcevable alors pour le plus grand nombre, était annonciatrice de grands bouleversements paradigmatiques qui allaient s’imposer surtout à partir de la fin du XIXe siècle, déferler irréversiblement au XXe, et continuer inexorablement d’impacter tout ce qui s’était et s’organise à partir de codes, de modèles connus de l’ancien paradigme (impliquant une approche limitante de la temporalité, de la spatialité, de l’infini, de la finitude, de la causalité, de l’objectivité, et paradoxalement de l’absolu, conditionné par un point fixe de référence : le centre et la circularité orbitale qui en découle…)
• Se référer à la notion de centre, conditionnée par un modèle géocentrique, était alors définie par une perception et interprétation solide et dense de la matière, la séparativité était maximale entre le monde des formes, et les milieux dans lesquelles elles évoluaient. Matière dense, compacte, impénétrable, Le corps dense, le mental dense, le ressenti dense, les mémoires denses, dé-corrélés de la perception des champs subtils (champs morphiques) qui les sous tendent et les soutiennent. Le fatum dominait.
• Ce centre dense de référence (la terre) dépendait pour être éclairé, d’une source de lumière externe (le soleil), d’une lumière réfléchie externe (la lune), et de la lumière des étoiles la nuit… la croyance de l’époque était que la terre était le centre de l’univers et que les autres corps célestes tournaient autour de la terre.
• Le modèle du mouvement orbital continuait d’être circulaire, pour Copernic et Galilée, il faudra attendre les travaux de Kepler (début XVIIe siècle) pour que le modèle héliocentrique intègre le modèle elliptique du mouvement orbital des corps célestes (planètes) autour de leur centre (soleil). Cela préparait les découvertes de Newton entre autres concernant la théorie de la gravitation universelle.
• Une dynamique nouvelle s’établissait et se tissait en filigrane, dans le champ de l’inconscient collectif, bien avant qu’il puisse générer l’émergence d’une nouvelle conscience.
• Chaque découverte qui se propose à l’humanité annonce qu’elle sera face, en temps imprévisibles, à des modifications de ses systèmes de pensée, de mesure, d’évaluation et de classification.
• L’émergence réelle d’une nouvelle conscience se fera grâce à l’érosion des multicouches intriquées des champs de consciences acquis par les générations précédentes.
• La découverte du modèle héliocentrique proposé par Copernic, soutenu par les travaux de Galilée et ceux de Kepler s’inscrit comme prémisse d’un changement de paradigme en devenir, qui allait s’amplifier et se déployer de façon très imprévisible au cours des siècles qui ont suivi.
• Bien que la pensée institutionnelle de l’époque ne puisse le concevoir, l’ensemencement était là en germe. Ses effets n’ont pas fini encore de modifier la condition humaine actuelle et la conduisent par un processus de réveil de la voie sensible vers la conscience pure, elle même également présente au cœur de la substance et de la matière.
• Ce qui se nomme conscience pure se définit par le fait qu’elle ne se laisse pas voiler ou altérer par l’interférence de l’imagerie mentale qui se forme dans un certain champ de la sphère émotionnelle et mentale humaine.
• Certes, l’évolution, les mutations, ne sont pas le fait du désir ou de la volonté de l’Humanité, mais le fait de la Nature, de la Nature au sens très large du terme.
• Mais, l’Humanité est constitutionnellement parlant, apte à les vivre, les incarner, les réaliser, les manifester, les conceptualiser, en temps voulus non par elle, mais par le principe et le mystérieux timing de l’Esprit qui les gardiennent. En avançant dans le processus d’émergence de la conscience qu’interroge le principe anthropique, l’Humanité se ré-inscrira inexorablement, totalement dans la Nature, par ses lois, grâce à l’impact physique des puissances (celles qui sont à l’origine de la formation de l’univers et de son évolution) sur le monde parallèle qu’elle a fabriqué, tant qu’elle était dominée par son faux self.
• Ce que l’on attribue à la révolution copernicienne est venue modifier et relativiser le fondement des étayages de l’inconscient collectif. Un glissement-déplacement s’est opéré vers une autre qualité et dimension de la matière. C’est une matière-lumière, dont le soleil est le représentant, qui devient le centre de référence. L’inversion du regard se propose : la terre « tourne » autour du soleil, le mouvement apparent du soleil tournant autour de la terre du point de vue de l’observateur humain terrestre cesse d’être pris pour le réel. Le germe d’une nouvelle conscience en devenir est né : le potentiel de différenciation entre représenté et Réel commençait à poindre, commençait à se proposer à l’humanité.
• Cette délocalisation n’est pas encore intégrée par le plus grand nombre au sein de l’humanité, quatre siècles plus tard…. non seulement l’identification au corps, et à la pensée est encore massive dans l’inconscient collectif, mais plus profondément encore, l’appropriation du corps et de la pensée est au cœur du maintien de l’emprise de la séparativité, de la dualité, de l’élitisme.
• Le système de mesure qui en découle se maintient dans une valeur absolue apparente qui s’effritera au fur et à mesure que les découvertes suivantes seront incarnées par le plus grand nombre, le processus est en cours, cela demande à chacun et à tous patience, confiance, humilité et détermination a minima.
• Les révolutions suivantes (début XXe) allaient continuer de mettre en place le processus de délocalisation, de décentralisation, d’expansion, de ré-impliement, dont une des conséquences sera de permettre à l’humanité de reconnaître que c’est par ignorance profonde du Réel, qu’elle s’est octroyée et continue de s’octroyer l’omnipotence, dont elle souffre beaucoup plus profondément qu’elle ne puisse déjà le percevoir, et le reconnaître.
• Entre les XVI/XVIIe et XXe siècles beaucoup d’avancées se sont accomplies dans tous les domaines. Une trame, un treillis d’informations se mettaient en place dans le champ de l’anthroposphère, préparant sourdement, aussi, l’émergence d’une nouvelle sphère de la terre : la cyber-sphère.
• Chacune de ces avancées participait intimement à l’émergence d’une évolution de la pensée, confirmait de façon fractale-fragmentée, la réalité de la mutation planétaire dont les signes deviendront plus manifestes au XXe, et encore plus au XXIe en cours. Depuis très peu de temps ces signes commencent à être perçus par tous.
• A partir de la fin du XIXe, tout se précipite, une avalanche de découvertes se proposent à l’humanité par le canal de la démarche scientifique qui en fait nomme quelque chose qui nous concernent tous, qui va nous impliquer tous, plus ou moins consciemment, que chacun et tous expérimentent dans la profondeur de sa chair, de son inconscient, dans la transformation, infime, permanente, sous-jacente, qui se trame au sein même des terrains de la vie quotidienne, et au sein de nos organismes.
• Certaines découvertes, concernent l’infiniment petit, d’autres concernent l’infiniment grand :
• L’atome n’étant plus la « brique » indivisible, impénétrable de la Matière, la façon de penser sa densité, sa constitution se modifie radicalement
• Elle s’est constituée, organisée à partir du vide (quantique), à partir de l’énergie universelle, à partir d’un champ informationnel primordial.
• Grâce à un jeu complexe de forces, de puissances, de combinatoires d’éléments générant les milieux favorables au déploiement de ce qu’ils contiennent, en germe, de mondes, de règnes, d’espèces etc…. Les puissances créatrices et formatrices, régies par des lois inconcevables jusqu’alors par l’humanité, vont apparaître comme étant sous-jacentes et au cœur de tout ce qui se produit dans le monde manifesté. En les appréhendant peu à peu, en bénéficiant de sa participation consciente au processus de refonte de sa façon d’édifier des systèmes de pensées, l’humanité a l’opportunité de s’inscrire dans un processus d’émergence de la Conscience où l’accomplissement de la beauté et de l’harmonie témoigne de la réalité du principe d’auto organisation, de l’univers dont les lois se révèlent au fur et à mesure qu’elles se manifestent et enseignent.
• La découverte de la courbure de l’espace temps est aussi fondamentale pour permettre à la pensée de l’observateur humain de se laisser complexifier, de ne plus se réduire à la perception chronologique de ce qui se déroule.
• Cette complexification de la pensée est au cœur de la mutation de l’espèce, la loi des cycles devient observable, et peu à peu la perception sensible des mouvements complexes cycliques tous en interaction, grâce à l’impact de la masse et du barattage en son sein, auxquels nos cuirasses ne pourront plus résister, ré-inscrira l’humanité dans la réalité de la lois des champs, de l’interconnectivité, la véritable conscience collective s’imposera mettant un terme à la fabrication de l’élitisme corporatiste, séparatiste obtenu karmiquement au cours du processus d’individualisation.
• C’est par elle que l’appartenance à la réalité du « temps long » de la Nature s’impose à nous, mettant également un terme à la construction de nos systèmes de mesure, de quantification et de classification, réducteurs.
• C’est par elle que s’éveille la perception de la nature récursive du champ de la Conscience flottante en son sein, permettant de comprendre ce qui est en train de se produire de façon tangible à la surface de la terre dans le champ mémoriel de l’inconscient collectif de l’humanité, submergé par son passé encore présent.
• La qualité rédemptrice de ce champ de conscience flottante récursive est de permettre à celles et ceux qui s’y engagent de corréler la formation des mémoires aux puissances sous-jacentes formatrices et organisatrices de l’univers, et ainsi de libérer ces mémoires des charges d’interprétations erronées qu’elles portent, en les dé-construisant
• Et puis, aussi, les trous noirs, les trous blancs, les trous de ver, l’inscription des systèmes solaires au sein de galaxies, les amas galactiques et tant d’autres découvertes mettant, tout ce qui est identifié à notre finitude à l’épreuve vertigineuse de l’Infini… La question est et sera de : comment ré-intégrer ces niveaux d’informations dans notre localité de façon correcte, féconde, transformatrice et incarnée. Cette question est au coeur du principe anthropique, elle sera au cœur du processus d’incarnation de la conscience anthropique.
• Revenons à « Notre » système solaire, il est inscrit localement dans la voie lactée dont le centre est un trou noir : nouvelle délocalisation, nouveau glissement vers un centre dont la qualité première est non seulement d’absorber la lumière et la matière mais de conduire vers une dimension tout autre : la singularité, jusqu’à la singularité initiale nous ramenant au mystère de l’origine du monde manifesté relatif et la quête de l’Absolu qui taraude l’inconscient collectif.
• A l’échelle de l’infiniment grand, si nous récapitulons à un premier niveau le processus de délocalisation, décentralisation:
- Système géocentrique, dont le centre de référence est en matière dense dépendante d’une source « extérieure » pour être éclairée (soleil, lumière réfléchie par la lune, ciel étoilé la nuit )
- Système héliocentrique, dont le centre de référence est une étoile, matière-lumière
- Système galactique, dont le le centre de référence est un trou noir
Il (ce processus) est annonciateur de l’émergence de la capacité de l’humanité en tant que nouvelle espèce de s’établir peu à peu, en conscience, dans le champ de l’holomouvement, (travaux de David Bohm) de sa complexité, de son interconnectivité, de son infinie plasticité.
A un autre niveau, il faut évoquer à la fois,
• l’hypothèse de ce que certains scientifiques attribuent à la matière noire dont les conséquences en terme de délocalisation décentralisation sont encore plus radicales, plus inimaginables, impliquant une refonte totale des fondamentaux de l’astrophysique,
• Et l’hypothèse de ce que certains scientifiques attribuent à l’énergie sombre dont les conséquences viennent modifier la façon de placer la gravitation dans le modèle des quatre forces constitutives de l’univers.
• Le modèle cosmologique qui s’est élaboré depuis le début du XX sème siècle, représente déjà une fantastique aventure de découvertes et de dé-couvrements impliquant non seulement une fantastique nouvelle aventure de la Conscience et de la Pensée pure, mais aussi plaçant l’humanité dans une multitude de champs de résonances différentielles féconds. Etrangement plus le langage scientifique s’est démarqué du langage religieux et spirituel, plus la résonance différentielle entre plusieurs modèles cosmologiques, a favorisé la re-polarisation avec les différentes cosmogonies existantes. Le germe d’une qualité des champs de la Conscience, était en train de naître : l’inclusivité paradoxale dont le mental humain a besoin pour se préparer à expérimenter réellement la co-existence au sein de, et avec tous les niveaux de la complexité.
• Le tissage d’où allait émerger l’hypothèse du principe anthropique se préparait dans et par chaque domaine d’exploration. Certes, en dessous du seuil de conscience de l’humanité, car passant profondément par les champs subtils des différentes sphères de la terre corrélées de fait à l’ensemble du cosmos, mais justement aussi grâce à cet « insu » protecteur.
• Il fallait avancer également dans les découvertes d’autres dimensions du monde existant, pour que ce tissage soit suffisamment inclusif et que cette hypothèse nouvelle germe dans la sphère idéationnelle scientifique.
Continuons donc, avec certaines découvertes scientifiques concernant « l’entre » infiniment petit, infiniment grand, qui ont contribué à l’émergence de l’hypothèse du principe anthropique
• Pendant que les travaux de la physique de l’infiniment petit avançaient vers les découvertes de plus en plus fines et précises du monde quantique,
• Les travaux concernant les mondes intermédiaires, (selon le modèle pyramidale de la complexité), entre la brique de la matière : l’atome, et la brique du vivant : la cellule, avançaient également.
• Le monde des molécules et des macro molécules se différenciant de plus en plus, la frontière entre le minéral et le vivant devenait de plus en subtil soulevant la richesse de l’ambiguïté, de la relativité, rappelant la nécessité de se souvenir que les qualités des outils de mesure et les qualités de l’observateur interfèrent avec l’observé et conditionnent les résultats dans nos système d’évaluation, de classification et de quantification.
• Ces frontières, elles même deviennent des champs lisières complexes. C’est ainsi que les murs, les cloisons du monde mental de l’observateur s’effritent, deviennent poreux, et nous retrouvons peu à peu la plasticité de la conscience inscrite au coeur de la biologie ; comme par exemple, l’intelligence vivante de la membrane cellulaire, qui veille aux justes échanges entre la cellule et son milieu de façon non séparatiste. Notre façon de penser-percevoir-sentir se dé-rigidifie, s’assouplit, est de plus en plus subtile, le discernement augmente…
• L’avancée des travaux sur l’arborescence philo-génétique, dans laquelle s’inscrit l’apparition de l’humanité a fortement contribué également à la refonte de la façon de penser la place de l’Homme dans l’univers.
• L’avancée des travaux sur la question cognitive et les neurosciences éclairés et soutenus par la reconnaissance de la théorie des champs ont également participé, entre autre, à la dé-localisation de la Conscience. Délocalisation nécessaire et fondamentale pour sortir de l’emprise de la dualité.
Etc, etc, et bien évidement, ce qui est suggéré, évoqué ici, est loin d’être exhaustif. Il s’agit en premier lieu de suggérer, d’évoquer, de reconnaître la puissance énergétique des champs informationnels, à l’origine de ce qui met en mouvement l’humanité, en fait depuis son apparition, et bien avant son apparition, et qui continue de la conduire vers ce pour quoi elle a été créée et formée.
Il s’agit de reconnaître que c’est l’œuvre de la totalité et de cesser de l’attribuer excessivement à certains. Le reconnaitre à l’échelle de l’humanité ce n’est pas le limiter à l’humanité, c’est aussi le reconnaitre à l’échelle de tous les règnes, de tout ce qui constitue l’univers.
Il s’agit également, pour l’instant, de reconnaitre leurs impacts sur l’existant connu, les mutations qu’ils génèrent.
Il s’agit d’apprendre à faire alliance naturellement avec les puissances qui nous soumettent et leurs lois qui nous fondent, et nous ré-ordonnent.
• C’est lorsque tous ces « savoirs » se sont rencontrés, se sont télescopés, qu’un choc d’éveil s’est également produit dans le champ de la conscience et de l’inconscient collectif, choc dont l’onde de propagation n’a pas terminé son œuvre.
• Choc d’éveil, imposant, d’abord de façon sourde puis de plus en plus intelligiblement, la nécessité d’émettre une hypothèse-quintessence-autre, quant au mystère de l’inscription et de la participation au déploiement de l’univers, de l’humanité.
• Choc d’éveil, appréhendant, imposant de façon non séparative, l’hypothèse d’un principe anthropique, inscrit dès le big bang.
• Choc d’éveil, où les modèles cosmologiques finalement rejoignent ainsi, en d’autres termes, ce que les modèles cosmogoniques ont posés depuis fort longtemps.
• Choc d’éveil, par ce qui est ainsi découvert et qui ramène récursivement à ceux dont c’est le patrimoine culturel, ce qui est posé dans le récit biblique, dès les premiers chapitres de la genèse.
• Il impose d’office la différenciation entre création et formation.
• Il signifie d’office que l’humanité passera par une très grande illusion : celle où la tentation du pouvoir en s’agglutinant à l’avidité du savoir allait voiler, obscurcir la conscience et reporter l’accès à la véritable connaissance, celle qui émerge de l’alliance avec le pouvoir véridique du Verbe que se fit chair, se fait chair et continuera de se faire chair. C’est ce même pouvoir du Verbe qui a conduit l’humanité vers sa capacité à découvrir la réalité des champs informationnels, leurs puissances énergétiques, les lois qui les régissent, sans lesquels son alliance avec le Verbe ne pouvait être que lyrique, mystique et transcendante.
• Nous sommes rentrés dans les Temps où l’humanité entière, soulevée et pénétrée par les puissances des champs novateurs, va naître à ce processus de désillusion, tout en croisant le processus de naissance à la conscience des lois du vivant.
• Processus créateur en soi, d’où va émerger dans le monde formé existant, le discernement grâce au réveil par les voies sensibles de la conscience pure, expérimentées physiquement, psychiquement, mentalement, consciemment, spirituellement, révélant la présence de la signature du divin, et de son dessein, au cœur des différentes qualités de la matière constitutive de l’univers manifesté par tous ses mondes et ses espèces.
• Processus créateur qui permet au sein des champs lisères de vivre en conscience les alliances :
- entre les champs qui soutiennent la désorganisation et la dé construction de ce qui devient caduque, devient inefficace, devient stérile.
- et les champs qui soutiennent l’organisation et la construction de formes nouvelles émergentes au sein du vivant.
- Ces champs sont en interactions permanentes, indissociables, hautement différenciés, et différenciant. C’est par le contact conscient avec eux, que le discernement va apparaître dans la champ de l’anthroposphère, et s’imposer à chacun et tous, redéfinissant tout autrement ce qu’est l’action.
La gestation, la naissance, le réveil de la conscience anthropique qui en résultent sont aussi le fruit d’un engagement sincère et attentif, d’une écoute des mouvements et de la présence des multiples souffles au sein de la complexité du monde physique. Un entendement autre, novateur est déjà là. Il nous enseigne directement, avec rigueur et grâce, la réalité de l’Inconnu émergeant, il nous ramène à l’équanimité originelle nécessaire à l’établissement de la grande ré-unification à laquelle l’humanité va pouvoir et devoir participer.
C’est un très long processus, nécessitant l’implication de nombreuses générations pour qu’il s’accomplisse de façon plus tangible. Il a commencé, il est en cours, il se manifeste de jour en jour plus concrètement, il est reconnaissable a minima par l’intensification des perturbations systémiques et structurelles que chacun et tous nous percevons, expérimentons, interrogeons, nous sommes invités à y participer avec humilité, avec autant de détermination confiante que d’abnégation…